dimanche 25 novembre 2007

Extrait 25eme heure

Extrait 25eme heure
Vidéo envoyée par Magic-Gollum

Un éloge de New York selon Edward Norton... Une scène énorme du film la 25ème heure ! Enjoy !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Terrible cette scène ! Et vu la longueur du texte, rassure toi JoPe, je ne l'apprendrais pas par coeur..

Mais bon ...

Ouais, je t’emmerde, toi aussi.
Tu m’emmerdes ? Je t’emmerde.
Je t’emmerde, toi, toute cette ville et tous ses habitants.

J’emmerde les mendiants qui me taxent du fric,
et qui me sourient derrière le dos.

J’emmerde les hommes à la raclette
qui salissent le pare-brise propre de ma voiture.
Trouvez un job, putain !

J’emmerde les Sikhs et les Pakistanais
qui foncent sur les avenues dans des taxis pourris,
le curry qui sort de leurs pores, qui pollue ma journée.
Des terroristes qui s’entraînent, putain. Ralentissez, merde !

J’emmerde les Chelsea Boys
avec leur poitrine épilée et leurs biceps gonflés,
ils se tripotent dans mes parcs et sur mes avenues...
remuant leur queue sur mon canal 35 !

J’emmerde les grossistes coréens
avec leurs pyramides de fruits hors de prix
et leurs tulipes et leurs roses enveloppées dans du plastique.
Dix ans qu’ils sont dans ce pays, eux toujours pas parler anglais.

J’emmerde les Russes à Brighton Beach.
Des petits truands qui s’assoient dans un café, sirotant du thé dans des petits verres,
des morceaux de sucre entre les dents,
gérant leur propre business en se la pétant...
Retournez d’où vous venez.

J’emmerde les Feuges avec leurs chapeaux noirs,
descendant et remontant la 47ème sans se presser,
dans leur gabardine salie par leurs pellicules,
vendant des diamants provenant du trafic organisé sous l'apartheid en Afrique du sud.

J’emmerde les courtiers de Wall Street.
Les prétendus maîtres de l’univers.
Ces enfoirés qui veulent tous ressembler à Michael Douglas - Gordon Gekko
essayant de trouver de nouvelles façons de voler aveuglément les gens qui travaillent dur.
Envoyez ces enculés d’Enron en prison pour le reste de leur putain de vie.
Tu crois que Bush et Cheney ne savaient rien de cette merde ?
Te fous pas de ma gueule, putain.

J’emmerde les Portoricains.
Vingt par voiture, allongeant la liste des assistés sociaux.
Le pire putain de défilé de la ville.
Et ne me lance pas sur les Dominicains,
parce qu’à côté d’eux, les Portoricains ont l’air beau.

J’emmerde les Italiens de Bensonhurst avec leurs cheveux gominés,
leurs chemises en nylon, leurs médailles de Saint-Antoine,
faisant swinguer comme Jason Giambi leurs battes de baseball Louisville Slugger,
essayant d’auditionner pour "Les Sopranos".

J’emmerde les femmes de l’Upper East Side avec leurs écharpes Hermes
et leur artichaut à 50 dollars de chez Balducci.
Des visages suralimentés qui se font tirer et lifter
et malaxer pour devenir tendus et brillants.
Tu ne trompes personne, mon coeur.

J’emmerde les frères de l'Uptown.
Ils ne passent jamais la balle,
ils ne veulent pas jouer en défense,
ils font un marcher à chaque avancée vers le cerceau,
et puis ils veulent se retourner
et rejeter la faute sur l'homme blanc.
L’esclavage a été aboli il y a 137 ans.
Alors avance, putain !

J’emmerde les flics corrompus avec leur ventouse à violer l’anus,
et leurs 41 coups de feu,
restant derrière un mur bleu de silence.
Vous avez trahi notre confiance !

J'emmerde les prêtres qui ont posé la main...
sur des enfants innocents.

J'emmerde l'Eglise qui les protège, nous livrant, nous, au Mal.
Et tant qu'on y est, j'emmerde Jésus-Christ.
Il l'a eu facile...
un jour sur la croix, un weekend en enfer,
et tous les alléluias des anges de la légion pour l'éternité.
Essaie de passer sept ans dans cette salope d'Otisville, Jésus.

J'emmerde Osama bin Laden, Al Qaeda,
et ces connards d'attardés qui habitent dans des grottes,
ces trous du cul de fondamentalistes partout dans le monde.
Au nom des milliers d'innocents qui ont été assassinés,
je prie pour que vous passiez le reste de l'éternité avec vos 72 putains,
en train de rôtir en Enfer dans un jet en feu.
Vous, les jockeys de chameaux coiffés d'une serviette, pouvez tous embrasser mon royal cul d'Irlandais.

[...]

J'emmerde toute cette ville et tous ses habitants,
des rangées de maisons du quartier d'Astoria...
aux grands appartements sur Park Avenue,
des lotissements dans le Bronx aux lofts de Soho,
des immeubles à Alphabet City,
aux bâtiments de grès brun à Park Slope,
aux bâtiments à deux niveaux de Staten Island.
Qu'un tremblement fasse tout tomber en ruines, que les feux règnent,
que cette ville soit réduite en poussière, que les eaux s'élèvent...
et submergent toute cette ville infestée de rats.

Non.
Non. Je t'emmerde, Montgomery Brogan.
Tu avais tout,
et tu as tout foutu à la poubelle, pauvre crétin !

Montgomery Brogan (Edward Norton)
25th Hour - Directed by Spkie Lee - 2002